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Noël en France

Dans toutes les régions de France, y compris dans les îles lointaines, la période de Noël permet à chaque famille de retrouver ses racines. Dictons, croyances et veillées se succèdent avant le grand jour où tout le monde rivalisera d'imagination pour décorer la maison et faire resurgir les traditions culinaires plus que centenaires.

    

L'histoire des contes de Noël

Autrefois, il n'y avait pas la télévision, les heures qui séparaient le dîner de la messe de minuit étaient bien longues. Pour occuper les enfants, on organisa des veillées où on racontait des histoires merveilleuses inspirées de la Nativité. C'est ainsi que naquirent les contes de Noël. Peu à peu ces histoires prirent un tour plus profane. Au XIXème siècle, les journaux commencèrent à publier
chaque année un conte de Noël, qu'ils commandèrent aux plus grands écrivains.

La bûche qui réunit les générations

Partout en France, avant que n'existe l'électricité, on réservait pour Noël la bûche la plus belle. Il fallait que cette bûche soit énorme pour se consumer des heures durant.

Le chef de famille la bénissait, puis elle était conduite en grande pompe dans l'âtre par le plus âgé et le plus jeune de la maisonnée qui la disposaient et l'allumaient. La bûche devait durer toute la nuit et la journée du lendemain.
En provence, on l'appelait cacho-fio, charendon, ou calignaou.

Provence : le gros souper

Le jour de la Sainte-Barbe, on met à germer du blé qui servira à décorer la crèche et la table du gros souper. Ce gros souper est une tradition venue du Moyen Âge. Il a lieu le soir du 24 décembre ; on y mange des plats traditionnels comme les escargots, le céleri à la poivrade, la morue frite. On se régale de friandises de Noël comme les fougasses à l'huile, les pommes de paradis,les nougats d'amandes.

Corse : dîner de Noël

Chaque province a ses traditions culinaires. En Corse, le repas traditionnel de Noël est complètement différent de l'usage provençal. On y mange du cabri, de figatelli, des châtaignes grillées, des figues sèches, des noix, et on y boit le vin nouveau.

Bourgogne : une pluie de bonbons

En Bourgogne, on creusait la bûche de Noël, puis on la remplissait de bonbons. Pendant que la mère distrayait les enfants, le père montait en cachette sur le toit et secouait la bûche par la cheminée. Merveille, il pleuvait des bonbons... !

Alsace : méfiez-vous des pommes !

Dans certains villages d'Alsace, en mémoire d'Adam et Eve qui goûtèrent le fruit de l'arbre, il est déconseillé le 24 décembre de manger des pommes sous peine de maux d'estomac !

Bretagne : des bougies dans des pommes de terre

A dinard et à Rennes, ce sont les enfants qui annoncent l'arrivée de Noël. La veille de Noël, ils demandent aux marchands de leur donner des bougies de toutes les couleurs. Ils les plantent dans des pommes de terre, et se promènent dans les rues en chantant :
"Chantons Noël ! Pour une pomme, pour une poire, pour un petit coup à boire !"

Poitou : rangez vos quenouilles !

Autrefois, presque partout en France, il n'était pas jugé convenable de travailler la nuit sainte de Noël. On interdisait donc aux femmes de filer. En Poitou, cette interdiction était si forte qu'on disait aux fileuses de Noël qu'elles fabriquaient le drap de leur propre suaire.

Antilles : Noël sous le soleil

La mer est bleue, le soleil s'adoucit, c'est le temps de Noël. A défaut de sapins qui ne poussent pas sous l'ardent climat antillais, on décorera les verts eucalyptus ou l'épineux avocoria.

Les cantiques de Noël reflètent la piété antillaise. Ils mettent en scène des personnages typiques comme le berger Michaux. Ainsi que le chante avec entrain les enfants des Antilles. Michaux veillait en attendant l'arrivée du Christ.

Avant la messe de minuit, on se contente d'une collation composée d'une soupe aux crabes ou de boudins antillais. Une fois la messe achevée, la famille s'attable et l'on déguste le ragoût de cochon avec un légume qui ne se récolte qu'à Noël : les pois d'Angole.